Tu as toujours adoré les voyages, et depuis la pandémie, ça te démange encore plus? Si tu rêve de voyager et de travailler à l’étranger après la COVID-19, le permis vacances-travail (PVT) est pour toi.
Accessible aux jeunes adultes canadiens âgés de 18 à 35 ans, le PVT (aussi appelé le “Working Holiday Visa”) te donne le choix entre plus de 30 pays et territoires où voyager pendant près de 24 mois! Il n’est jamais trop tôt pour planifier une aventure unique comme celle-ci! Si le PVT t’intéresse, c’est le temps de te renseigner et de commencer à économiser.
La Québécoise Élizabeth Genest a fait un PVT à Londres et elle en fait présentement un deuxième en Italie. Élizabeth est actuellement dans la petite ville de Follonica, en Toscane. Pour répondre à toutes les questions que tu pourrais avoir sur le permis vacances-travail, on jase avec elle d’emplois, de voyages, de culture, du visa, sans oublier du budget, le tout en direct sous le soleil italien.
Raconte-nous tes expériences avec le permis vacances-travail (PVT)?

« Ma première, c’était quand j’avais 19 ans, entre deux sessions à l’université, c’est-à-dire de mai à septembre. Ça faisait longtemps que je voulais aller à Londres, pratiquer mon anglais mais, surtout, découvrir la vie londonienne. Donc, pendant trois mois, je suis partie vivre à Londres. Je me suis trouvé un emploi dans un café. Et le dernier mois que j’avais de congé, j’en ai profité pour faire un tour de l’Europe avec une de mes amies. On a voyagé : Venise, Barcelone, Paris, Berlin. On se promenait en train et en avion.
Maintenant, à peu près 10 ans plus tard, donc à 31 ans, j’ai décidé de faire un deuxième PVT. Cette fois-ci pour l’Italie.
Mon conjoint est Italien donc le PVT c’était une manière plutôt simple, facile et surtout, rapide de me permettre de pouvoir vivre en Italie pendant un an et sans être forcément aux crochets de mon conjoint, c’est-à-dire en pouvant travailler, en pouvant gagner mes propres sous. »
Comment ça s’est passé pour obtenir le visa en Italie ? Est-ce que c’était compliqué ?

« Je dirais qu’aux premiers abords, ça peut sembler compliqué parce qu’il y a une liste, je ne dirais pas impressionnante, mais il y a une liste de documents à fournir. Mais ce n’est pas tant compliqué, c’est juste qu’il faut le faire. Par exemple, un relevé bancaire, une preuve d’achat de billet d’avion et d’autres documents comme ça.
Pour l’Italie, ce qui est vraiment simple et agréable, c’est que tout peut se faire à distance. Je regarde sur Internet, sur le site du consulat italien. Il y a la liste de tous les documents qu’on doit fournir. Et, comme moi au Québec, j’habite à Baie-St-Paul, c’est à quatre heures de Montréal, j’ai pu tout compléter à distance, mettre tous mes documents dans une enveloppe, incluant mon passeport, c’est le petit moment de stress… »
Quelles sont les démarches pour se trouver un emploi ?

« J’avais 19 ou 20 ans, donc je n’avais pas de spécialisation dans mon domaine, dans aucun domaine, alors j’étais prête à prendre n’importe quel emploi qui allait m’accepter : McDonald’s, cafés… Donc, je suis vraiment partie avec ma petite pile de CV.
J’avais trouvé un appartement. J’ai regardé avec la carte des métros : quelles stations de métro étaient facilement accessibles à partir de chez moi. J’ai arrêté à chaque « stop » en métro. J’allais porter à tous les Starbucks des CV et il y en a un qui m’a rappelé et c’est comme ça que je l’ai eu. »
Considères-tu que les revenus de travail que tu as fait ont été suffisants pour couvrir ton coût de la vie pendant que tu étais au Royaume-Uni ?

« Je dirais oui. C’est certain, j’étais dans une chambre en colocation avec deux autres personnes, donc ce n’était pas la vie de luxe, on s’entend.
Donc, tout l’argent que j’ai fait en livres sterling et en travaillant à temps plein, ça me permettait de couvrir mon coût de la vie et d’en avoir un petit peu plus pour voyager.
C’est sûr que j’avais un petit coussin que j’avais fait au Canada avant. Pour Londres, j’avais à peu près au total je dirais 4 000 $. Je pense que j’ai acheté mes billets d’avion avec ça. Donc, je dirais que c’était peut-être 2 000 $ que j’avais en canadien. Donc, j’ai pu faire facilement quatre mois avec 2 000 $ CAD, en plus de l’argent que j’ai fait en livres sterling. »
As-tu des conseils à donner aux gens qui rêvent de faire un PVT?

« Moi je dirais : ”Foncez”. Parce que le PVT, un de ses seuls défauts, c’est qu’il y a un âge limite. Dépendant des pays, c’est soit 30 ou soit 35 ans. Italie, c’est 35 ans. Donc, si vous voulez le faire, faites-le maintenant! Aussi, mon autre conseil c’est : des fois on se dit ”Ah, c’est un permis d’un an” ou ”c’est un permis de deux ans”, mais vous n’êtes pas obligés de partir pendant un an ou deux ans.
Si c’est votre rêve, je vous en prie, vivez-le. Ma première fois, j’avais juste fait quatre mois, mais ça m’a permis quand même d’aller travailler ailleurs, de vivre une expérience. Donc, il ne faut pas vraiment que le temps soit un problème. »
Est-ce facile de se trouver un emploi quand on ne parle pas la langue du pays ?
« Oui. Normalement, au Québec, tout le monde a une petite base en anglais. Pour moi, en Angleterre, ça avait été quand même assez facile. C’est sûr que pour travailler avec le public, il faut avoir quand même une petite base, il faut être capable de communiquer avec ses collègues et avec les clients. J’ajouterais même que les Canadiens et Américains, on a vraiment une bonne réputation concernant le service à la clientèle. Une meilleure réputation que les Européens. Donc ça, ça joue en notre faveur.
Si tu es bon dans la langue d’accueil, tu peux aller dans le service à la clientèle. Si tu ne l’as pas, il y a quand même plein d’autres emplois.
Il y avait des voyageurs qui travaillaient dans les cuisines des restaurants. Ils n’avaient pas à parler avec les clients, mais ils avaient quand même des collègues, donc ils avaient l’occasion de se pratiquer quand même pour s’améliorer. »
Et puis, pour l’Italie ?

« Je n’avais jamais pris de cours d’Italien avant. J’avais seulement appris avec Duolingo. À mon grand étonnement, je fonctionnais quand même bien pour avoir une petite base. J’ai trouvé qu’avec le permis vacances-travail, j’ai le droit de participer à des cours gratuits qui sont offerts par l’éducation des adultes, qui sont des écoles pour les immigrants. Donc, deux fois par semaine, j’ai des cours d’italien gratuits. Ça me permet de rencontrer des gens, d’améliorer mon italien. Donc, c’est formidable.
Pour trouver un emploi en italien, comme travailler dans un café, je pourrais essayer, c’est juste que je serais plus dans la cuisine. C’est sûr, un emploi professionnel, je ne me sentirais pas à l’aise encore. »
Qu’est-ce qui te manque le plus du Québec après plusieurs mois à l’étranger ?
« Je vais aller dans les clichés, mais la poutine ça me manque, c’est certain. C’est sûr que la nourriture italienne, c’est délicieux et tout, mais des fois, une bonne vieille poutine grasse, ça fait du bien au moral. »
Travailler et voyager à l’étranger au moyen d’Expérience internationale Canada
Élizabeth nous prouve que de faire un PVT est très accessible, plus simple que l’on ne le pense et surtout, une super opportunité.
La première étape pour te procurer un PVT et expérimenter le voyage-travail, est de visiter le site web d’Expérience internationale Canada. Ensuite, tu devras choisir une destination (parce qu’il y en a plein!). Vérifie les critères d’admissibilité, prépare tous les documents (ça change selon chaque pays) et soumets ta demande. Tu recevras ensuite le visa et tu seras prêt à acheter ton billet d’avion et à vivre cette expérience exceptionnelle à ton tour!
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