As-tu déjà rêvé de vivre à Londres? Encore mieux, désires-tu t’immerger dans la vraie vie londonienne? Tu pourrais te retrouver en train de boire une pinte au pub du coin, de magasiner des vêtements vintage ou de prendre l’air à Hyde Park. La capitale britannique saura te charmer par son architecture, ces autobus rouges à étages, ses fameux taxis noirs et ses innombrables musées. Si tu as des frissons juste à y penser, sache que les Canadiens de 18 à 30 ans peuvent obtenir un visa vacances-travail pour séjourner et travailler jusqu’à 24 mois au Royaume-Uni. Question de te donner un avant-goût de ce qui t’attend, la Québécoise Chantal te raconte son expérience de deux ans en PVT à Londres :
- Pays du PVT : Royaume-Uni
- Prénom : Chantal
- Nom : Gravel
- Âge : 36
- Ville de résidence au Canada : Montréal
- Dates de ton PVT : 2012 à 2014
- Pseudonyme Instagram : @gravelchantal

Qu’est-ce qui t’a poussé à vouloir faire un PVT au Royaume-Uni?
C’est d’abord le goût de voyager qui m’a fait considérer un PVT.
J’aime voyager, mais deux semaines de vacances par année ne me permettaient pas beaucoup de liberté. Je voulais aussi continuer de travailler, j’avais un CV bien étoffé et je planifiais chercher le même type d’emploi que j’avais à Montréal. C’était une occasion d’apprendre à faire mon métier différemment et de perfectionner mon anglais.
Comment est-ce que ton entourage a réagi face à ta décision de partir travailler et voyager au Royaume-Uni?
J’ai eu toutes sortes de réactions. J’étais bien établie à Montréal, j’avais terminé l’Université depuis six ans et j’évoluais dans mon métier, mais j’ai quand même choisi de partir. Mes amis voyageurs ont pris plaisir à lister les endroits que je devais visiter. Ma famille croyait que c’était un coup de tête, mais lorsqu’ils ont compris que ma décision était réfléchie et que j’étais bien organisée, j’ai senti leur appui. Certains trouvaient ma décision inspirante. Et il y avait aussi ceux qui trouvaient que ma décision était risquée, et qui m’ont poussé à mieux planifier mon départ et mon séjour.
Pourquoi as-tu choisi le Royaume-Uni?

Londres était un choix facile. Je voulais vivre dans une grande ville qui serait un bon port d’attache pour d’autres voyages.
Je cherchais aussi un endroit qui me permettrait de continuer de travailler dans une langue d’affaires que je maîtrisais.
Avais-tu épargné de l’argent pour ton voyage? Combien?
J’avais épargné 5 000 $ avant de partir, mais j’avais aussi prévu une marge de crédit pour les urgences.
Quelles sont les premières choses que tu as faites dès ton arrivée au pays?
J’étais en mission : je devais me trouver un emploi et un logement. Mes premières semaines ont été remplies d’entrevues, de visites d’appartements et de nouvelles rencontres qui sont devenues des amitiés. J’étais aussi en voyage dans une nouvelle ville, sans billet de retour, alors j’ai pris le temps d’explorer les différents quartiers à mon rythme.
Quelles ont été tes démarches pour trouver un emploi?
Avant de partir, je m’étais informée auprès d’une ancienne collègue qui y habitait depuis cinq ans. J’ai vite repéré les sites et les agences de recrutement pour des emplois dans mon domaine. J’ai pris des rendez-vous Skype avec les recruteurs et j’avais des entrevues à l’horaire dès ma première semaine.
Coup de chance : quatre jours après mon arrivée, on m’a offert un premier contrat. J’y suis restée huit mois.
À Montréal, la meilleure façon de se trouver un emploi, c’est d’avoir un contact direct avec l’entreprise qui embauche. Les postes ne sont pas toujours affichés, c’est du bouche-à-oreille. À Londres, j’ai découvert un réseau de recrutement très spécialisé et très organisé. Les emplois sont affichés par ces intermédiaires. Heureusement, les visas de travail sont très habituels, alors ça ne décourageait pas les employeurs qui avaient à combler des postes contractuels.
Quelles ont été tes expériences de travail?
Pendant la durée de mon visa, j’ai eu quatre contrats dans différentes agences de publicité. Deux contrats long terme (8-12 mois), et deux mandats de moins de deux mois chacun. Dès mon premier mandat, j’ai dû m’adapter rapidement à leur façon de travailler. Le vocabulaire utilisé à Londres n’était pas celui auquel j’étais habituée. J’ai bien vite réalisé que je n’étais pas la seule expat dans l’entreprise et qu’au moins 25% de mes collègues n’était pas d’origine britannique. Mes collègues venaient de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande, de l’Afrique du Sud, de la France, de la Belgique, de la Turquie, ou encore du Canada, des États-Unis, de l’Algérie et même du Ghana.
Considères-tu que tes revenus de travail ont été suffisants pour couvrir ton coût de la vie en PVT?
C’était assez, mais il est vrai que le coût de la vie à Londres est élevé, surtout le coût des logements et du transport. Par contre, les voyages inter-pays en Europe étaient très abordables, donc j’ai pu faire plusieurs petits voyages à moins de 3h de vol.
Quels endroits as-tu visités au Royaume-Uni et quel a été ton coup de cœur?
J’ai surtout butiné à Londres. Je profitais des weekends pour explorer les différents quartiers de ma nouvelle ville.
L’été, si j’avais envie d’un weekend à la plage, je sautais sur le train direction Sud vers Brighton, et l’hiver Barcelone était à moins de 2h d’avion : qui dit mieux?

Partage une anecdote/expérience qui t’a particulièrement marquée :
J’ai été particulièrement marquée par le rythme de la ville. La semaine, tout va très vite, les gens sont pressés, la vitesse de marche est plus rapide qu’à Montréal. Fait cocasse, j’ai dû apprendre à croiser les gens sur la gauche : les Anglais marchent comme ils conduisent. Le problème, c’est que je n’ai pas réussi à me défaire de cette habitude. La ville est aussi pleine de contrastes. Les rues commerciales et les grands centres touristiques ne sont pas reposants, mais dès qu’on traverse vers les rues secondaires, c’est le calme plat et on découvre la vie de quartier avec ses pubs fleuris, ses petits parcs et sa bouffe de rue.

Qu’est-ce qui a été le plus enrichissant de ce séjour à l’étranger?
Le plus enrichissant était de vivre dans une ville cosmopolite et de rencontrer des gens de partout dans le monde. Pour les foodies, deux ans à Londres, c’est deux ans à goûter à toutes sortes de cuisines.
As-tu visité d’autres pays pendant ton PVT?
Oui, plusieurs! Pendant mon séjour au Royaume-Uni, j’ai visité la France, l’Espagne (Allô Barcelone), le Portugal, le Danemark, la Russie, le Maroc, la Croatie, la Belgique et les Pays-Bas.

Tu aimerais aussi : Voyager et travailler en Allemagne : récit d’une Canadienne en Permis Vacances-Travail (PVT)
Es-tu revenue avec des économies?
Après deux ans, je suis revenue avec quelques économies, mais surtout avec des souvenirs plein la tête.
Quels conseils donnerais-tu à ceux qui aimeraient faire un PVT au Royaume-Uni?
Si c’est votre premier PVT, parlez-en avec d’autres PVTistes. C’est une bonne façon de se faire des contacts avant de partir et de recevoir des conseils. Préparez-vous une liste, car déménager prend un peu plus de planification qu’un voyage en backpack. Si vous choisissez Londres, n’oubliez pas de commencer vos recherches d’appartements d’avance. Si Londres n’est pas votre ville cible, pourquoi pas Bristol ou Liverpool?
[…] ?Tu aimerais aussi : Voyager et travailler à Londres : récit d’une Canadienne en Permis Vacances-Travail (PVT) […]