As-tu déjà rêvé de vivre à Londres, en Angleterre? Tu t’es peut-être imaginé en train de siroter une pinte dans un pub local, d’acheter des vêtements vintage et de profiter de l’air frais de Hyde Park. La capitale britannique sait instantanément charmer ses visiteurs avec ses sites photogéniques et son ambiance chaleureuse (même si un peu pluvieuse). Vivre là-bas fait rêver!
À la poursuite de son rêve olympique, Farhad Panahi, de Toronto, a sauté sur l’opportunité de sa vie pour voyager et travailler à Londres. De retour au Canada depuis quelques années, il se souvient encore comme si c’était hier de son expérience de visa vacances-travail dans le Big Smoke.
Peux-tu nous expliquer comment ta passion pour les Olympiques t’a emmené en Angleterre?
« Depuis que je suis enfant, j’adore les Jeux olympiques. Je savais que je voulais en faire partie d’une manière ou l’autre. En 2009, j’ai trouvé un emploi chez Coca-Cola en tant que batteur et animateur d’équipe. J’ai pu participer au relais de la flamme olympique, où j’ai rencontré de nombreuses personnes éduquées, amusantes et qui avaient beaucoup voyagé. Alors naturellement, j’ai voulu refaire cette expérience et le prochain arrêt était les Jeux olympiques de Londres.
Je me transpose maintenant en 2011. J’avais besoin de changer de décor. Je suis donc allé au Royaume-Uni pour voir le mariage royal et j’ai fini par y rester dans l’espoir de trouver un emploi en lien avec les Jeux olympiques. »
Pour combien de temps es-tu resté et quel type de visa avais-tu?

« La première fois, je suis resté seulement deux mois et je suis parti parce que ma recherche d’emploi a échoué. J’avais demandé un permis vacances-travail (PVT), ce qui me permettait de travailler et de voyager au Royaume-Uni jusqu’à 24 mois. J’ai donc utilisé un peu de ce temps pour voyager et chercher du travail.
Ma seconde visite au Royaume-Uni a eu lieu en 2012 pour les Jeux olympiques de Londres. Cette fois, j’ai trouvé un emploi et suis resté environ un an. De plus, j’ai eu l’occasion de refaire partie du relais de la flamme olympique. »
Comment as-tu trouvé le processus d’application pour le permis vacances-travail (PVT)?

« Le processus de visa était assez simple. Les termes du site Web m’ont un peu confondu, mais j’ai contacté des amis avec le même visa pour obtenir de l’aide. Ils ont pu me dire de quels documents j’avais besoin pour chaque section. Je suis sûr qu’il existe déjà des forums en ligne pour cela.
Après avoir rempli les formulaires, j’ai obtenu une lettre de preuve de fonds de ma banque indiquant que j’avais les économies nécessaires pour subvenir à mes besoins tout en cherchant un emploi au Royaume-Uni. Ensuite, je suis allé au rendez-vous pour le visa, où j’ai fait mes biométries. J’ai remis mon passeport. Il m’a fallu environ sept jours pour le récupérer avec mon approbation de visa. »
Quelles ont été tes premières étapes pour t’installer, une fois arrivé en Angleterre?

« La première chose à faire est de te trouver un logement pour ensuite pouvoir chercher un emploi. C’est là que tu as vraiment besoin de ces 3 000 $ dans ton compte bancaire. Au Royaume-Uni, de nombreux endroits exigent au moins un compte de 1000 £ pour ton loyer. Heureusement, je suis resté avec un cousin pendant six semaines jusqu’à ce qu’il me mette à la porte.
Ensuite, j’ai trouvé une place grâce à la London Housing Association (LHA), qui propose des logements abordables et des auberges pour étudiants et jeunes professionnels. C’était à Notting Hill Gate, près du centre de Londres. Une bonne chose était que je n’avais pas à verser de caution, alors j’ai mis mon loyer hebdomadaire sur ma carte de crédit canadienne, que je n’ai pas eu à payer pendant un mois. Le loyer comprenait deux repas par jour et j’avais accès aux douches, au câble et au Wi-Fi. Cela ressemblait un peu à une prison, partageant une chambre avec une ou deux autres personnes. Mais j’ai fini par les trouver cool.
Rester là-bas m’a permis d’avoir une adresse que j’ai utilisée pour demander une assurance sociale, obtenir un compte bancaire au Royaume-Uni, recevoir du courrier et trouver un emploi. Au Royaume-Uni, ils sont très minutieux sur le fait que tu dois avoir les documents de visa appropriés pour travailler. Tu dois leur montrer, tout le temps. »
Quelles ont été les étapes pour te trouver un emploi au Royaume-Uni?

« Facebook est un excellent outil pour trouver un emploi. J’ai trouvé beaucoup d’ambassadeurs de marque qui travaillaient de cette façon. C’est un travail temporaire, mais tu rencontres beaucoup de gens sympathiques. Tu dois être au top des groupes Facebook, car le délai de recrutement est très rapide. Tu verras par exemple qu’une agence comme Coca-Cola recrute pour le week-end prochain ou que Starbucks fait une promotion le lendemain.
Tu peux donc lentement accumuler des revenus de cette façon. Je travaillais peut-être trois jours par semaine et je réussissais à payer mon loyer. J’y ai mis mon cœur et mon âme, et ça a marché à la fin. Le travail de Coca-Cola m’a conduit de nouveau à la torche du relais olympique. »
Est-ce que tes revenus durant ton PVT étaient suffisants pour couvrir le coût de la vie en Angleterre?
« Oui. Si tu ne sors pas au pub tous les soirs, tout ira bien. Je pense que 1,50 $ canadien équivaut à environ 1 £, donc un budget est très pratique. Je recommande d’installer une application sur ton téléphone pour suivre tes dépenses. Je me fixe des objectifs pour ce que je peux dépenser chaque jour. Disons que je veux aller au palais de Buckingham, je planifierais mon budget en fonction de ça.
Tu peux également trouver beaucoup de choses gratuites et des endroits plus cheap où vivre. Quand je suis resté à la London Housing Association, j’ai économisé beaucoup parce que je n’avais pas à payer de supplément pour les services publics, Internet et certains repas. Cela a bien fonctionné pour moi parce que je n’étais pas un grand voyageur. Tu peux séjourner dans des endroits bon marché, passer un bon moment et t’amuser tout en ayant un budget limité. »
Où as-tu travaillé au Royaume-Uni et quels ont été tes endroits préférés?

« Le Royaume-Uni est un endroit magique parce que c’est une petite île avec tellement d’histoire. La côte galloise est belle et sous-estimée. L’Écosse était géniale. J’ai pu explorer Édimbourg en conduisant de Land’s End à John O’Groats. J’ai aussi beaucoup aimé l’Irlande du Nord, en particulier la Chaussée des Géants (Giant’s Causeway).
Mon arrêt préféré était Stonehenge, où j’ai pu observer le lever du soleil. Il y a cette image Internet cool d’une silhouette d’un gars tenant la torche avec du feu qui en sort à Stonehenge. Je suis si heureux d’avoir vu cela de mes propres yeux. C’est précisément là que le sprinter médaillé olympique Michael Johnson a tenu le flambeau. »
Dirais-tu que tu étais plus focus sur l’aspect voyage que l’aspect travail au début de ton aventure?

« Oui. J’ai pu voir cinq pays à partir du Royaume-Uni en étant payé. Mais avant cela, je voyais le Royaume-Uni comme une porte d’entrée vers l’Europe. C’était 30 dollars pour un vol vers l’Italie. Seulement 20 dollars pour prendre un train vers Amsterdam. J’ai fini par aller en France, en Grèce et en Allemagne également. Le tout en seulement deux semaines. On décide tout ça au fur et à mesure.
J’y suis allé pour le mariage royal et pour trouver un emploi, mais je suis revenu avec de fantastiques expériences de voyage uniques. Pourquoi pas? »
Quelle était ta partie préférée des voyages à l’étranger?
« J’aimais juste être hors de ma zone de confort et j’adorais rencontrer des personnes partageant les mêmes mentalités que moi. J’avais 23 ou 24 ans et il m’arrivait souvent de partager des histoires de voyage avec des personnes de mon âge ou même plus jeunes que moi. Lors du relais de la flamme olympique, j’ai rencontré des jeunes qui sont allés à Bali et qui ont marché sur la Grande Muraille de Chine. Soudain, tous mes rêves semblaient à portée de main.
En Grèce, j’avais l’impression de réaliser le rêve de toute une vie. J’y suis allé, j’ai loué une voiture et je suis allé directement à Olympie. J’ai pu visiter les ruines antiques, prendre des photos et admirer les vues lentement. J’ai dormi dans ma voiture pendant cinq jours en conduisant dans le sud de la Grèce. Chaque matin, je regardais le lever du soleil et voyais la brume s’échapper du sol. C’était incroyable. »
As-tu des conseils pour quelqu’un qui voudrait faire un permis vacances-travail (PVT) en Angleterre?

« N’aie pas peur. Et n’écoute pas les autres qui essaient de t’effrayer. La vie est trop courte pour ne pas y aller. Garde la tête froide et tout ira bien. Une fois que tu commenceras à poursuivre ton rêve, les choses deviendront plus faciles.
Ce qui est bien du Royaume-Uni, c’est que tout le monde parle anglais. Tu peux facilement demander aux gens où aller. J’étais terrifié à l’idée d’aller en Grèce parce que je ne connaissais pas la langue, mais partout dans l’UE, c’est soudé et accueillant pour les touristes. Quand tu arrives, tu peux avoir peur, mais ensuite tu verras que tout se passe bien. La meilleure chose à faire est de sortir de sa zone de confort.
De plus, si tu fais bien tes recherches et économises suffisamment d’argent, tu passeras le meilleur moment. »
À ton tour de suivre tes rêves!
On a probablement tous ressenti un peu de FOMO en écoutant Farhad parler de ses voyages. Mais pas besoin d’être jaloux! Si tu es un Canadien entre 18 et 30 ans (et pour certains pays c’est 35), tu peux toi aussi faire un permis vacances-travail (PVT) au Royaume-Uni. Bientôt, tu pourras déguster du fish and chips tout en bavardant à propos de la famille royale.
Pour en savoir plus sur le permis vacances-travail, assure-toi de visiter le site Web d’Expérience internationale Canada. Les Canadiens peuvent travailler et voyager à l’étranger dans plus de 30 pays et territoires, après la pandémie, bien sûr!
Laisse-toi inspirer par les autres destinations où tu pourrais partir en écoutant les vidéos de notre série « Travel & Work: Working Holiday Visa for Canadians » sur YouTube.