Slow Travel : apprendre à arrêter de « rusher » en voyage

Dès que tu es en voyage, tu entends trop souvent des « Pardon!»,  « Excusez-moi! », « Vite! Vite! » « … Shit, deux minutes! » en plus des bruits que font les valises qui roulent à vive allure! Les derniers coups de sifflet et tous ces voyageurs, café et téléphone à la main, qui courent dans tous les sens pour attraper leur train ou leur prochaine correspondance. On est loin du Slow Travel!

Mais qui organise leur voyage pour devoir courir sans cesse comme ça? On dirait qu’une bonne partie des voyageurs aiment se torturer avec des itinéraires de voyage irréalistes!

Est-ce que tu t’es déjà demandé si c’est toi qui organises tes voyages ou si ce sont tes voyages qui t’organisent?

«Voyons qu’est-ce que tu dis là, bien sûr que c’est moi qui les organise! Je n’ai que deux, voire trois semaines de vacances par année , j’ai pas le temps d’improviser! Et by the way, tant qu’à prendre l’avion pour traverser l’océan, je veux tout voir… Je veux en avoir pour mon argent!»

Si tu penses comme ça, c’est clair que c’est toi en charge! C’est à l’encontre du Slow Travel! Tout vouloir planifier t’empêche assurément de te laisser porter par la vibe, par le fameux go with the flow qui crée les plus beaux moments en voyage.

Apprends à lâcher prise en voyage

Les imprévus n’ont jamais été souhaités ni même rêvés, par contre quand tu sais les accepter et dealer avec c’est là que ça peut être magique!

Parfois, le mauvais train t’amène au bon endroit.

Évite le burn-out du voyageur

Quand tu vas dans une agence de voyages, la plupart des package deals proposent des trajets à travers différentes villes et pays bien condensés en quelques semaines. Tu te claques 6 heures, voire 12 heures de vol plus un jet lag. Tu ne prends pas le temps de récupérer pour mieux apprécier ensuite, car le compte à rebours est déjà commencé. Allez hop! Tout le monde dans le bus, la Grande Muraille n’attend pas… 

Et c’est la même chose ici, combien de touristes as-tu déjà rencontré qui t’ont dit qu’en deux semaines, ils voulaient voir:

• Les baleines à Tadoussac;
• La baie de Fundy en Gaspésie;
• L’Hôtel de Glace à Québec;
• Le stade olympique à Montréal;
• La tour du CN à Toronto;
• Et pour finir, New York!

Si tout va bien, c’est de la route qu’ils vont voir! Mais si une malchance survient, un incident, du mauvais temps, un jour férié, que deviendront leurs vacances? Sauront-ils en profiter quand même?

Visite moins, mais mieux!

J’ai parcouru différents pays en Europe en peu de temps. Moi aussi, je me suis dit que je voulais tout voir tant qu’à avoir pris l’avion! Alors j’ai trouvé un moyen de «profiter» de mon déplacement.  J’ai coupé mes heures de sommeil! Quand je suis revenue à la maison, j’étais complètement essoufflée d’avoir vu autant de pays en si peu de temps. Et quand je dis «pays»c’est un bien grand mot!

Je me suis dit que je ne recommencerais pas.

Brise le pattern de tout vouloir voir!

Mais je suis tombée dans le panneau encore une fois! Un autre voyage en Europe approchait et j‘avais tout planifié. Je resterais en Allemagne au début, ensuite je commencerais un travail dans un B&B dans les Alpes qui bordent l’Autriche, de quoi faire rêver, non? Sauf quand j’ai su que ma job était annulée et que je voulais me rendre en Autriche coûte que coûte.

Les questions se bousculaient dans ma tête: «Je poursuis ma route ou non? Au fond j’ai toujours un lift pour Memmingen, cette ville ne peut pas être pire que Berlin ou je ne sais quelle autre ville en Allemagne, non? Qu’est-ce que je fais?» 

Je songeais sérieusement à prendre mon lift pour cette petite ville d’Allemagne inconnue jusqu’à ce que je rencontre deux Canadiens qui, le temps d’une pizza, m’apprennent qu’il n’y a rien du tout à Memmingen, pas même un hôtel! Après tous ces revirements de situations en peu de temps, c’est là que j’ai décidé de lâcher prise. Le voyage a eu raison de mes plans, l’Autriche attendrait.

Deviens adepte du Slow Travel

Dans mon cas où le temps n’était pas une contrainte, le voyage m’a appris à être flexible. À dire oui aux opportunités et aux imprévus, oui à faire certains plans, mais jamais rien de couler dans le béton.

Le voyage a ralenti mon rythme, le voyage m’a suggéré d’arrêter de courir derrière les trains et de seulement sauter dans le prochain. Le voyage m’a dit de ne pas que passer par certaines villes et pays, le voyage m’a suggéré d’y rester pour bien m’en imprégner.

J’ai appris à vivre au jour le jour et à ne pas trop regarder loin devant.

Anyway, des plans c’est fait pour être changés, non?

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