AccueilJaponJ'ai déménagé au Japon avec ce permis vacances-travail (et voici comment faire)

J’ai déménagé au Japon avec ce permis vacances-travail (et voici comment faire)

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Le Japon fait-il partie de la liste de pays que tu souhaites visiter au moins une fois dans ta vie? Et si on te disait qu’il est possible de travailler et de voyager là-bas pendant un an? Basé au Québec, Jérémie rêvait de vivre à Tokyo depuis qu’il était tout jeune, et il a enfin eu l’occasion d’aller au Japon avec un Permis Vacances-Travail (PVT). Non seulement a-t-il décroché un emploi dans son domaine, mais il a aussi pu vivre une expérience authentique de la culture japonaise.

Qu’est-ce qui t’a convaincu de partir en Permis Vacances-Travail au Japon?

« Aller au Japon est un de mes rêves depuis longtemps. J’ai étudié à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) en arts visuels et j’ai fait un programme d’échange étudiant à Séoul, en Corée du Sud, car malheureusement, le Japon n’offrait pas d’échange.

Au moins comme ça, j’étais plus proche géographiquement du Japon, et cela m’a aidé à établir ma première connexion. Après cette expérience, je savais que je voulais continuer à voyager en Asie. Donc, dès que j’ai terminé l’université, j’ai lancé le processus de demande de PVT pour le Japon ».

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© Jérémie Landreville / Nomad Junkies

Quelles démarches as-tu faites pour demander un Permis Vacances-Travail au Japon?

« Il y avait un peu de paperasse à faire, mais je m’en suis sorti sans problème grâce aux informations disponibles sur le site Web d’Expérience Internationale Canada.

Pour le Permis Vacances-Travail au Japon, tu dois démontrer que tu pars à la fois pour le travail et pour voyager.

Par exemple, si tu choisis de partir un an, ils te font remplir un itinéraire qui montre que ton voyage sera divisé à 50/50 entre le travail et les vacances. Dans mon cas, mon objectif était de continuer à travailler dans mon domaine. Donc, je voulais travailler avant tout, mais je voulais aussi vivre mon expérience.

Le gouvernement du Japon requiert également que tu disposes d’un montant minimum de 3 500 $ CAN dans un compte d’épargne ».

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© Jérémie Landreville / Nomad Junkies

Quelle a été ta première impression en arrivant à Tokyo?

« Après vingt heures de vol, ça a été un choc incroyable. J’avais la chienne. Même si j’avais l’habitude de voyager en Asie, je n’avais jamais connu une ville aussi intense que Tokyo. Tout était différent, le train, les taxis, la langue. Zéro anglophones. J’avais appris une bonne base de japonais au Canada, mais parler japonais au Japon est tellement plus complexe ».

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As-tu des conseils pour trouver un logement pendant un PVT au Japon?

« Je ne recommande pas d’essayer de trouver son propre logement comme je l’ai fait au début. Si tu ne connais pas la ville, n’aie pas peur de faire affaires avec des agences de location et des entreprises spécialisées dans l’aide aux expatriés pour trouver un appartement. Ils peuvent t’aider à trouver des colocations ou des sharehouses dans des quartiers stratégiques.

La ville de Tokyo est immense et c’était intéressant et stimulant de faire mes propres recherches. Après deux mois, j’ai trouvé une colocation par l’intermédiaire d’une agence de location dans un quartier central plus proche de mon travail ».

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Combien coûtait le loyer de ton appartement à Tokyo?

« Mon premier appartement avait trois chambres, et me coûtait environ 700 dollars américains par mois. Mon deuxième appartement était une colocation qui pouvait accueillir de 13 à 15 personnes. Cela me coûtait environ 1 000 dollars américains par mois.

Les espaces communs s’étalaient sur trois étages, nous avions nos propres chambres, des salles de bain séparées, une cuisine commune et un balcon, et c’était toujours impeccable et organisé. Étonnamment, c’était très hygiénique! On pourrait s’attendre à l’inverse avec tant de gens cohabitant ensemble, mais c’était vraiment cool. Nous étions comme une famille : moitié étrangers et moitié japonais ».

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As-tu des conseils pour te faire des amis et construire un réseau social pendant un Permis Vacances-Travail au Japon?

« La vie en ville peut être assez solitaire. Si tu vas à Tokyo, c’est mieux de commencer par vivre avec d’autres professionnels, étudiants ou étrangers dans une sharehouse.

Comme ça, tu peux créer un esprit de famille, et ces amitiés te donneront la confiance nécessaire pour rencontrer des gens dans la vie de tous les jours. Dans la culture japonaise, il n’est pas courant de mélanger travail et vie de famille, donc le travail n’est pas l’endroit idéal pour rencontrer des gens, même si c’est possible ».

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Quelles sont les différences principales entre la vie au Canada et la vie au Japon?

« Il y a 12 millions de personnes de plus à Tokyo qu’à Montréal. C’est très choquant de voir des métros bondés et une population aussi dense partout où tu vas ».

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À quel type d’emploi peut-on s’attendre avec un Permis Vacances-Travail au Japon?

« Tu es libre de faire ce que tu veux. J’avais des colocataires qui avaient trouvé du travail dans la restauration, dans l’hôtellerie et dans le service à la clientèle. Certains étaient courtiers immobiliers et d’autres des stagiaires en architecture non rémunérés. Il y avait beaucoup d’étudiants. Tu n’es pas obligé de travailler dans le domaine pour lequel tu es allé à l’école ».

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Quel emploi as-tu trouvé avec ton Permis Vacances-Travail au Japon? Quelle a été ton expérience au niveau du travail?

« Je me suis retrouvé dans une agence multimédia, à travailler avec de grandes marques japonaises. J’avais l’impression de faire des choses importantes.

J’avais trouvé mon emploi avant d’obtenir mon PVT. Quand j’étais à Séoul, en Corée du Sud, j’étais rentré en contact avec un studio multimédia basé à Tokyo. Lorsque j’ai confirmé mon projet de PVT, je leur ai demandé s’ils accepteraient d’accueillir un jeune stagiaire très motivé, mais peu expérimenté. Ils m’ont accueilli dans l’entreprise et m’ont payé un bon revenu de base qui m’a permis de vivre à Tokyo.

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© Jérémie Landreville / Nomad Junkies

Une chose à noter à propos de l’Asie est la culture du overtime. J’étais stagiaire, donc je n’avais pas beaucoup de responsabilités dans l’entreprise et je faisais une “semaine de travail légère de 40 heures”. Cependant, mes collègues travaillaient au moins 50 heures par semaine. La vie au Japon est centrée autour du travail, et ceci est particulièrement vrai à Tokyo. Les heures supplémentaires ne sont généralement pas nécessaires, mais elles sont fortement recommandées si tu souhaites évoluer dans l’entreprise ».

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© Jérémie Landreville / Nomad Junkies

Peux-tu quand même trouver un emploi au Japon si tu ne parles pas japonais?

« Je recommande d’avoir une compréhension de base de la langue, pas nécessairement pour le travail, mais pour la vie quotidienne au Japon. Les Japonais plus jeunes sont davantage exposés à la scène internationale et parlent un anglais de base, mais tu devras parler japonais si tu as envie de communiquer avec tout le monde.

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Même si j’ai étudié le japonais pendant deux à trois ans à l’université, j’ai quand même trouvé cela difficile. J’ai eu un moment awkward avec une collègue lors d’un lunch. Elle parlait très peu anglais et je parlais un japonais de base, donc nous avions décidé d’utiliser Google Translate pour faciliter notre conversation. Elle m’a demandé si je voulais aller boire un verre avec des amis, et Google l’a traduit par “veux-tu jouer avec moi? “, une question étrange à poser à un collègue. Comme toutes les langues, le japonais a ses propres expressions, mais Google les traduit littéralement, ce qui peut être assez drôle ».

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As-tu trouvé que l’argent que tu as gagné pendant ton Permis Vacances-Travail au Japon était suffisant pour couvrir ton coût de la vie là-bas?

« Le salaire que j’ai reçu en tant que stagiaire au Japon m’a permis de survivre, il ne m’a pas permis de vivre. Tout est si cher à Tokyo! Prépare-toi à des prix plus élevés pour ne pas être surpris en arrivant. N’oublie pas que les transports en commun, les épiceries et les restaurants peuvent coûter plus cher dans les grandes villes.

J’avais économisé environ 3 500 $CAN avant de partir, le montant minimum demandé par le gouvernement japonais pour faire ta demande de PVT ».

© Jérémie Landreville / Nomad Junkies

As-tu des conseils pour voyager à petit prix avec un Permis Vacances-Travail à Tokyo?

« Achète un vélo. Cela te permettra de te déplacer rapidement dans les différents quartiers, car la ville est grande et dense. Tu pourras ainsi éviter la foule et les frais de transport en commun. Cela te permettra aussi de prendre l’air.

Pour la nourriture, tu peux économiser beaucoup d’argent en allant aux izakayas. Ce sont des bars où les gens vont après le travail, où la bouffe est grasse et l’ambiance est bonne, un peu comme un pub. Ce n’est pas la nourriture la plus saine, mais c’est pas cher.

Tu peux aussi économiser de l’argent en t’installant dans le quartier Minowa dans l’ouest de Tokyo. C’est un quartier en plein essor qui se développe beaucoup, mais qui est plus éloigné du feu de l’action. C’est plus abordable que d’autres quartiers, mais il y a moins de points d’intérêt ».

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As-tu visité d’autres villes que Tokyo pendant ton PVT, ou étais-tu trop occupé, comme tout le monde, à travailler sans arrêt?

« Je suis allé à Kyoto pendant quelques jours en vacances. Il y avait une ambiance complètement différente de Tokyo, et je recommande fortement d’y aller. C’était si calme, mais dans le bon sens ».

© Jérémie Landreville / Nomad Junkies

Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui rêve de partir au Japon avec un Permis Vacances-Travail, mais qui hésite?

« Mets le Japon sur ta liste si tu veux une immersion culturelle totale. Attends-toi à un changement complet du style de vie auquel tu es habitué. La culture japonaise est si différente de tout ce à quoi tu pourrais t’attendre.

TU DOIS SIMPLEMENT Y ALLER ET LE VOIR PAR TOI-MÊME. LA SENSATION D’ÊTRE LÀ EST INDESCRIPTIBLE. CELA EN VAUT 100 % LA PEINE ».

Obtiens un Permis Vacances-Travail pour le Japon ici!

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© Jérémie Landreville / Nomad Junkies

Si tu es un Canadien âgé entre 18 et 35 ans et que tu souhaites en savoir plus sur le Permis Vacances-Travail, assure-toi de visiter le site Web d’Expérience internationale Canada pour plus d’informations.

▶ ️ Pour encore plus d’inspiration, regarde notre série #NomadTALKS sur YouTube, où nous discutons avec d’autres Canadiens qui ont voyagé et travaillé à l’étranger.

L’entrevue originale a été réalisée par Emilie Robichaud et compilée par Britney Claveau. L’interview a été modifiée pour la longueur et de clarté.

Emilie Robichaud
Emilie Robichaud
Je suis accro au mode de vie nomade! J’ai quitté ma zone de confort pour voyager à temps plein. Mon tour du monde sans fin compte plus de 71 pays et ça continue! Le voyage, c'est un style de vie et un état d'esprit!
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