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J’ai vécu un rituel au temple de l’eau à Bali

Bali, la belle, la magnifique, cette région tendance de l’Indonésie où de nombreux voyageurs s’envolent pour ses paysages à couper le souffle, ses habitants chaleureux et accueillants, sa température torride et son ambiance exotique à laquelle on prend vite goût.

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@nomadicsafia

Prendre le temps de vivre l’instant présent

Sur cette île, à deux pas du paradis, on a instantanément envie de ralentir le rythme, de vivre doucement, de prendre son temps et pas seulement parce que sa douce chaleur nous fait suer des genoux (oui, tu as bien lu, suer des genoux est possible en Indonésie, du moins, dans mon cas!), mais aussi parce que les habitants ont un mode de vie à l’opposé du nôtre et c’est tant mieux. Ici, on préfère penser à ce que l’on a au lieu de ce qui nous manque, on remercie la vie, on vit le moment présent, on lui fait honneur avec des offrandes et des mantras plutôt que de se concentrer sur ce qui pourrait aller mieux. Une façon de voir la vie qui me parle beaucoup. 

bali rituel experience Nomad Junkies
@nomadicsafia

Les Balinais sont des gens plutôt croyants et la majorité d’entre eux pratiquent une des plus vieilles religions du monde, l’hindouisme. Elle fait partie intégrante de leur vie et cette façon de vivre particulière et si différente de la mienne me rendait curieuse. Durant les 2 mois que j’ai passés là-bas, je me suis intéressée à cette manière de voir la vie, à la fois simple, mystérieuse, complexe, mais aussi profondément belle et intrigante.

À un moment de mon voyage, j’ai eu la chance d’aller découvrir le temple de l’eau Tirta Empul, situé au nord de Ubud et reconnu pour son eau de source sacrée.

À travers l’enceinte du temple se situent deux grands bains de pierre d’où coulent une trentaine de fontaines d’eau et c’est là que les Balinais se rendent pour un rituel de purification naturelle. Selon leurs croyances, mettre la tête sous certaines de ces fontaines permettrait de se laver des pensées noires qui nous habitent, mais aussi de chasser nos démons intérieurs. Une eau qui aurait des propriétés de guérison à la fois physiques et émotionnelles.

Et cette expérience je l’ai vécue. Du début jusqu’à la fin. Avec les Balinais. Tout le monde ensemble dans le même bassin, pour des raisons différentes, mais pour un but similaire. Celui de prier. Prier pour soi d’abord, mais aussi pour les autres.

S’immerger et s’imprégner de la culture locale

Je commence donc ce rituel intriguée et privilégiée de partager ce moment, d’observer les locaux se baigner à travers cette eau sacrée pour espérer et croire en quelque chose. Malgré la horde de gens, c’était calme, silencieux même, chacun faisait la file dans le bassin en attendant son tour. C’était une vraie cérémonie, un rituel, leur rituel et j’en faisais partie. Je me suis sentie connectée à ces gens, acceptée, j’étais ouverte à vivre ce qui se passait, là, dans le moment présent. Je n’étais pas hindouiste, mais pour un bref instant, je le devenais. Quelque chose s’est passé en moi. Émue, je trouvais ça beau d’y croire, je trouvais ça beau d’entrer en communion avec ces gens, avec leur religion, et que, pour un tout petit instant, on soit tous pareil, égaux les uns les autres, peu importe notre passé, notre présent ou notre futur. C’était calme, à l’extérieur comme à l’intérieur de moi.

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@la_recrue_photographe

Au sortir du bassin, la Balinaise qui m’a guidé tout au long du rituel de purification m’a accueilli avec un grand sourire, fière de m’avoir montré une partie importante de sa culture et, sans trop savoir pourquoi, je me suis sentie envahie par l’émotion. Et les larmes se sont mises à couler. Je pleurais. Pas de peine ni de joie, mais plutôt parce que j’étais submergée par un sentiment que je ne peux toujours pas décrire aujourd’hui. J’étais émue, touchée de vivre cette expérience, mais aussi d’y croire. Je ne me posais plus de question et je ne cherchais pas de réponse. J’y croyais. Tout simplement. Parce qu’il le faut. Juste parce que de se rattacher à quelque chose, à soi, aux autres, ça fait du bien. On se sent moins seul. On lâche prise. Enfin. Et on espère.

J’y allais sans but précis, davantage par curiosité, et j’y suis ressortie plus légère, comme si une partie de moi était restée dans ce bassin, comme si l’eau m’avait allégée de quelque chose que je portais. Sans le savoir. Sans m’en rendre compte. Quelque chose de lourd.

Après l’expérience, la guide m’a seulement demandé de ne pas chercher à expliquer ce qui se produisait en moi. Ne pas chercher à donner de raison à ces émotions, les laisser vivre et surtout, les laisser s’en aller pour ne plus qu’elles m’appartiennent.

Au final, je ne suis pas devenue plus religieuse, je ne me suis pas mise à la pratique de l’hindouisme non plus ni à aucune autre religion d’ailleurs, mais je suis plutôt devenue un peu plus croyante. En moi. En la vie. C’est peut-être bien vrai finalement qu’il faut le voir pour possiblement y croire.

As-tu déjà vécu quelque chose de similaire ?

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Claudine Ouimethttps://larecrueblogueuse.wordpress.com
Il y a quelques années, je me suis tannée d’attendre après les autres et j’ai fait mon premier voyage en solo. C’était un peu fou, stressant, mais aussi complètement passionnant.  Je n’ai jamais arrêtée depuis.  Je crois qu’il y a du beau partout et je veux en voir le plus possible.
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