J’ai toujours eu les Philippines dans ma mire pour aller faire de la plongée sous-marine et témoigner de ses eaux claires tout en explorant la richesse de la faune et la flore marine. Après y avoir passé deux mois l’hiver dernier, je peux confirmer que c’est une destination parfaite pour pratiquer ce sport. Mais, les Philippines c’est bien plus que juste de la plongée.
Je pourrais en parler durant des heures et des heures, mais je vais résumer mon périple en trois points :
- Sous l’eau
- Sur la mer
- Sur terre
Les 3 «seules» façons de vraiment visiter les Philippines
1. Sous l’eau

Ne va pas aux Philippines si tu as peur de l’eau, car tu vas trouver le temps long. Ces 7000 îles sont le paradis de la plongée. J’en ai fait plus de 40 en deux mois à une douzaine d’endroits différents. La qualité et quantité de faune et de flore qu’on retrouve un peu partout dans le pays est égale sinon mieux que bien des endroits en Asie.
On y retrouve de gros groupes de tortues ou les fameux requins-renards à Malapascua, pleins de « nudi », raies, requins et même des bancs de sardines à l’infini! Il y a cependant un endroit où j’ai plongé qui m’a beaucoup marqué. Il y avait surprenamment très peu de faune et de coraux, mais il y avait par exemple des «maudits gros bateaux».
Un peu d’histoire…
Le 24 septembre 1944, vers la fin de la 2e guerre mondiale, les Américains ont dépêché des avions de chasse dans la baie de Coron près de l’île de Busuanga, au nord de Palawan. Qu’est-ce qui se trouvait là? 24 bateaux cargo et destroyers japonais! Les Américains en ont coulés 12 à moins de trois kilomètres de distance ce qui en fait aujourd’hui, un endroit prisé dans le monde par les plongeurs d’épaves.

Se promener à travers les épaves
La plupart d’entre elles se trouvent à environ 30 mètres de profondeur ce qui les rend très accessibles. Comme elles ont que 73 ans, elles sont en très bonne condition (sauf à l’endroit où elles ont été touchées!) et offrent plusieurs trésors!
C’est donc flanqué d’une bonne lampe de poche que nous sommes allés nous promener dans les différentes épaves pour voir ce que les Japonais ont laissé suite à cette attaque. Il y avait du stock: clôtures, poches de ciment, brasseurs à ciment, toilettes, douches, tables, chaises, ogives, munitions, étagères, structures métalliques et j’en passe. Ce qui est le plus impressionnant, c’est que tous ces objets sont encore facilement identifiables!
La promenade dans les bateaux est aussi très impressionnante. On peut facilement imaginer les Japonais qui y vivaient : des longs corridors, des salles des machines, des cuisines ou des salles de bain. C’est spécial de se dire qu’il y a déjà eu des gens à bord qui vivaient sur ces bateaux qui sont maintenant à 30 mètres sous l’eau!
« Prendre le temps de m’arrêter durant les plongées pour réellement essayer de voir les gens circuler sur le bateau était très spécial. »

J’ai plongé dans six épaves et elles m’ont toutes vraiment impressionnées. Je te recommande fortement d’aller y faire un tour si tu passes par le nord de Palawan (Coron). N’oublie pas que tu as besoin de ton Advanced Open Water pour t’y rendre!
2. Sur la mer

Avec autant d’îles à visiter, le bateau est le moyen de transport par excellence pour se promener un peu partout. Au-delà de se déplacer d’une île à l’autre, les «bangkas» seront au cœur de toutes tes activités; que ça soit pour explorer les îles avoisinantes (Island hopping) ou se rendre à des spots de plongée ou snorkeling. C’est cependant souvent assez lent, mais c’est pas cher! Étant une personne qui reste difficilement en place, j’anticipais d’un mauvais œil de passer plusieurs heures à ne rien faire sur des bateaux plus ou moins confortables.
Mais après la première ride, j’ai vite réalisé que c’est une occasion en or de voir des paysages spectaculaires et de rencontrer d’autres voyageurs et des locaux. Le truc? Privilégier les spots à l’extérieur afin de profiter de la vue et du soleil! Il y a même des bateaux longue distance (allant jusqu’à 36 heures) qui sont des sortes de bateaux de croisières, pas vraiment luxueux, qui virent un peu sur le party! Bon moyen de rendre l’utile à l’agréable!

Une de ces longues rides m’a mené à Siargao, à l’extrême est du pays où j’ai découvert une vibe complètement différente du reste du pays. Là-bas, le surf est roi! Un très bon moyen de rendre ton expérience inoubliable est de te louer un scooter en sortant du bateau et d’aller à la recherche d’un petit surf resort dans le coin de Cloud9. Une fois là-bas, dirige-toi vers la célèbre tour d’observation où tu rencontreras plein de locaux qui attendent juste ça d’aller affronter ces célèbres vagues.
Très longtemps dans l’ombre de Bali, Siargao est en train de devenir un spot prisé des surfeurs de partout dans le monde. On y retrouve des vagues pour tous les niveaux alors pas besoin d’être un pro! Le soir, tu retrouveras tous les amis que tu t’es faits sur l’eau à l’un des partys du coin dont seuls les locaux savent l’endroit (ça change souvent et c’est souvent dans coins obscurs ou dans la jungle!)
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3. Sur terre

C’est bien beau de jouer dans les profondeurs de la mer ou dans les vagues, mais les Philippines regorgent de beautés sur terre également! Ce qui m’a le plus charmé, ce sont les Philippins qui sont à ce jour, le peuple le plus gentil et accueillant que j’ai rencontré de toute ma vie.
Tous les guides de voyage parlent de la résilience des habitants qui ont fait face à la guerre, à de multiples éruptions volcaniques ou à des puissants ouragans qui ont dévasté des îles au complet. Absolument tous les locaux rencontrés durant mon périple ont donné raison aux guides. La relation des gens avec les touristes est bien différente que beaucoup d’endroits que j’ai visités en Asie et ailleurs dans le monde.
J’ai vraiment senti qu’ils étaient réellement contents de me voir et me raconter leur histoire et ne voulaient pas uniquement prendre mon argent de touriste et parfois même, ils la refusaient après m’avoir fait goûter à des trucs. Ils veulent vraiment que tu aies la plus belle expérience de leur pays que possible. J’ai fait des tours de bateau, mangé, échangé, pêché, chanté et tout simplement parlé avec eux et ils n’ont jamais rien demandé en retour.

Un des moments marquants est quand je me promenais en scooter sur l’île de Bohol, dans une région campagnarde nommé Sierra Bullones et je me suis arrêté pour regarder des chevaux près d’une maison. Une petite famille tout près est venue vers moi pour me dire «bonjour» dans un anglais très approximatif. Le simple fait d’avoir répondu avec un «Kumusta» («comment ça va» en Tagalog) a complètement ébloui le petit garçon qui était émerveillé de voir un blanc parler sa langue.
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Le petit garçon était si fier de me pointer leur maison qui était toute petite et si charmante et de regarder les chevaux avec moi. Une fois avoir repris la route longue d’une trentaine de kilomètres, pratiquement tout le monde que j’ai croisé m’a salué voyant clairement que je n’étais pas de la place (probablement à cause que je portais un casque!). Une des plus belles rides de ma vie!
Mon conseil suite à mes multiples rencontres là-bas est de sortir des rues plus touristiques et d’aller à la rencontre de ces “Kuya” ou “Ate” pour qu’ils te racontent leur histoire en partageant un bon Abodo Manok!
Que ce soit sous l’eau, sur la mer ou partout sur terre, les Philippines occupent une place très spéciale dans mon cœur de voyageur! Voici une vidéo de mon séjour, qui te donnera peut-être envie de partir vers cette belle destination.