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Épisode 4 : à Bali – Génération Nomade

 

Eb, animatrice et réalisatrice-conceptrice de la websérie Génération Nomade : «Il est maintenant temps de découvrir Bali avec Guillaume Sans Destination. On commence avec du flyboard, une activité qui nous rend tous les deux un peu nerveux.»

  • EB : J’irai en premier. Si jamais je ne reviens pas, je lègue l’épisode de Bali à Guillaume.
  • GUILLAUME : Je vais prendre la relève.
  • EB : Il prendra la relève et sera votre animateur à partir de maintenant.
  • EB : Guillaume, essai numéro 6 à l’instant… Les jets sont en pleine puissance, Guillaume monte tranquillement, il maîtrise la situation, il sort de l’eau et c’est réussi. Il maintient la position… Pourra-t-il aller plus haut? Non, c’est un plongeon à la verticale!
Flyboard - Épisode 4 : à Bali – Génération Nomade - Nomad Junkies
Photo : Génération Nomade

Guillaume Sans Destination : vivre la vie de nomade… à temps partiel

  • EB : Je considère que tu es un nomade à temps partiel, ce qui veut dire que tu voyages environ 6 mois par année et que tu travailles très fort environ 6 mois par année. D’où te vient cette passion des voyages?
  • GUILLAUME : Comme on dit, la pomme ne tombe jamais bien loin de l’arbre. Quand j’étais petit, ma mère a commencé à me trimbaler un peu partout. Elle aussi elle a voyagé dans les années 70–80 dans les destinations que les gens allaient pas ou voyageaient beaucoup moins jadis. Et puis en me trimbalant, ça m’a ouvert les yeux sur tellement de choses. Ça m’a toujours donné le goût de continuer à découvrir le monde.

Qu’est-ce que tu fais comme travail à temps partiel justement?

  • GUILLAUME : À la base, j’étais fleuriste. C’est ce que je vais te dire dans une première date. Moi, je suis fleuriste. Alors c’est un commerce saisonnier; c’est un commerce familial. Ma mère a parti cela il y a plusieurs années et moi, de petit à petit, j’ai continué. J’ai embarqué là-dedans et j’ai fait grossir l’entreprise, on l’a grossie à deux et avec nos collègues de travail aussi. Ça c’est 6 mois par année, du 1er mai au 1er novembre. C’est extrêmement intense, 7 jours semaine et 80-90 heures dans la semaine. Je n’ai pas de fin de semaine pour partir au chalet, mais c’est toujours dans l’optique que je vais pouvoir repartir en voyage par la suite.
  • GUILLAUME : Les gens m’amènent des pots de fleurs et me disent : « Guillaume, fais-moi une création! » Alors, je prends une plante que j’ai vue dans un voyage au Vietnam et une autre dans un voyage en Colombie. Chaque pot de fleurs que les clients vont avoir a une histoire que je vais leur raconter. Chaque pot de fleurs m’amène plus près de ma prochaine destination.
Trekking - Épisode 4 : à Bali – Génération Nomade - Nomad Junkies
Photo : Génération Nomade

Pour quelqu’un qui voudrait être nomade à temps partiel, est-ce que la seule façon de faire c’est les emplois saisonniers?

  • GUILLAUME : C’est sûr qu’au Québec, on a la chance qu’il y ait plusieurs emplois saisonniers. C’est peut-être en aménagement paysager ou les travaux pendant l’hiver, mais je pense que tu peux aussi, être nomade à temps partiel si tu travailles dans un bar ou dans un restaurant. Moi, je trouve qu’un voyage a de la saveur si tu travailles fort pour le gagner. Ce n’est pas obligé de suivre les  saisons, ça peut juste être des courtes périodes de temps que tu travailles comme un fou, mais tu as un but.
  • GUILLAUME : Je pense que n’importe qui peut être nomade à temps partiel s’ils sont capables de trouver un travail qu’ils aiment, parce que c’est important d’aimer ça, même si c’est pour une petite période de temps. En même temps, c’est dans l’optique d’un but final qui est de partir en voyage et de découvrir le monde.
  • EB : On lève notre verre et on trinque parce qu’on travaille justement tellement fort pour pouvoir savourer ce genre de moment.
Party - Épisode 4 : à Bali – Génération Nomade - Nomad Junkies
Photo : Génération Nomade

Voyager pour soi tout en partageant sa passion avec un auditoire

  • GUILLAUME : Au début, je ne comprenais pas c’était quoi le sens de filmer ça, de partager ces moments-là. C’est des montages, c’est filmer, des fois c’est de sacrifier une partie du moment présent pour être capable de le partager aux autres personnes… Je pense que Guillaume Sans Destination, c’est une espèce de balance de plaisir de voyager, d’authenticité et de ne pas savoir où je m’en vais et de montrer au monde, eh bien que c’est facile de voyager.

Est-ce que ça t’est déjà arrivé de te faire reprocher que voyager c’était un gaspillage d’argent?

  • GUILLAUME : Mais oui, mais on entend tout le temps ça, surtout quand tu es plus jeune et que le monde ne comprend pas ce que tu fais. Pourquoi ils partent toujours en voyage? Surtout si c’est des personnes qui ne l’ont pas fait. Ils ne comprendront pas pourquoi tu pars.
  • GUILLAUME : Pour moi, je fais de l’argent en voyageant. Avant que Guillaume Sans Destination existe, c’était le moment pour moi de prendre un certain recul, de dire : « OK, quand je vais revenir, je vais avoir un plan de match, à court terme, à moyen terme et à long terme ». Les idées que j’ai écrites en voyage m’ont rapporté tellement plus d’argent que j’en ai dépensé! L’argument premier qu’on peut dire à nos parents ou à notre famille qui ne comprennent pas ce qu’on veut faire, c’est : « Je m’en vais me ressourcer pour revenir pas mal plus riche! ».
  • GUILLAUME : On parle de richesses tangibles, mais ça ne vaut rien comparé aux richesses de connaissances, d’expériences qu’on va vivre. On dit, les voyages forment la jeunesse, la richesse de gens que tu vas rencontrer, d’amitiés que tu vas créer. Ça va forger ta vie, tu vas plus écouter, tu vas plus vouloir découvrir, tu vas être plus curieux, tu vas douter et tout ça, ça vaut pas mal plus l’or du monde qu’une richesse tangible. Alors, les voyages au contraire ce n’est pas une dépense, mais un investissement personnel et pour nos projets futurs aussi.
Rizière - Épisode 4 : à Bali – Génération Nomade - Nomad Junkies
Photo : Génération Nomade

Qu’est-ce qui guide tes voyages?

  • GUILLAUME : Moi, j’ai toujours voyagé sans vraiment regarder où je m’en vais, un peu au gré du vent, comme une girouette qui change constamment de direction. Ça c’est vrai, c’est qui je suis, je n’aime pas quand c’est trop organisé. La destination c’est une finalité. En voyage, tu vas rencontrer quelqu’un qui va te dire : « Oh non, finalement, va par-là, va par-là, va par-là » et finalement, ta destination, elle devient on the side et ce n’est pas grave. La destination c’est une réponse à une équation et je pense que c’est l’équation qui est le fun à vivre. Je trouve que les meilleures histoires découlent de situations qui n’étaient pas organisées.

Exploration urbaine à Bali pour découvrir le côté mystique du voyage

Eb : «Guillaume m’amène maintenant dans le nord de l’île de Bali et il me prévient que l’on va à la rencontre d’esprits et d’entités d’autres dimensions.»

  • GUILLAUME : Eb, on vient d’arriver à l’hôtel hanté. C’est un hôtel abandonné, il y a plein d’histoires mystiques, mais je vis pour ce genre de choses-là, alors viens-t’en! Il y aurait une histoire que la personne qui a construit cet hôtel-là aurait sombré dans la faillite, il n’aurait jamais pu terminer la construction. Mais, il y a aussi une autre histoire qui stipule que l’hôtel était complètement opérationnel et que tous les employés auraient disparu en dedans d’une nuit. Il y aurait des histoires de démons, de spectres et d’esprits alors on va aller voir ça!
  • EB : Attends, est-ce que tu crois à ça, toi? Parce que moi, oui! J’ai peur!
  • GUILLAUME : Moi j’ai vraiment peur de ça aussi.
  • EB : Je ne sais pas si vous croyez aux esprits, mais il y a vraiment quelque chose d’inexplicable là, on ressent une présence, qui n’est pas là en ce moment avec nous. Moi, c’est comme ça que je le décrirais. Plus il fait noir, plus c’est épeurant, plus l’énergie est lourde. Là, il est temps qu’on s’en aille, honnêtement, on a poussé notre limite déjà!
Urban Exploration - Épisode 4 : à Bali – Génération Nomade - Nomad Junkies
Photo : Génération Nomade

Qu’est-ce que tu penses des gens qui te disent que tu es chanceux de toujours être en voyage?

  • GUILLAUME : Je me fais souvent dire ça, je suis chanceux et chaque personne qui a décidé de construire leur vie autour du voyage se font dire ça : « On sait bien, vous autres, vous êtes toujours partis, vous êtes donc bien chanceux! ». Moi je ne me fâche pas dans la vie, mais le mot chanceux, ça vient me chercher au plus profond de mon être. Je deviens rouge, je fulmine!
  • GUILLAUME : En même temps, c’est un peu de notre faute parce qu’on ne montre pas toujours le travail qu’on fait pour goûter à ce qu’on voit. On ne va pas toujours le montrer. C’est normal pour les gens, ils vont juste voir la belle photo, toujours un peu dans des endroits paradisiaques. Il faut comprendre que la chance, ça n’existe pas. La seule chance qu’on a dans la vie c’est d’être en santé et de naître dans un endroit où il n’y a pas de bombes qui vont te tomber sur la tête. On est assez chanceux, on peut dire, d’être né où on est né, parce qu’on est capable de mener à terme nos projets, nos ambitions et nos rêves, mais le reste, il n’y en a pas de chance. On construit, on travaille fort; j’ai construit ma vie autour du voyage! Je fais beaucoup de sacrifices pour pouvoir vivre ça, alors les gens qui viennent me dire tu es donc ben chanceux, mais suivez-moi une semaine avant dans mon travail et vous allez voir que vous allez changer votre discours par la suite.
  • EB : Tu viens littéralement de m’enlever les mots de la bouche et de dire ce qui est vraiment difficile de mettre en mots la plupart du temps donc merci d’avoir été capable de le verbaliser.
Guillaume Dune Buggy - Épisode 4 : à Bali – Génération Nomade - Nomad Junkies
Photo : Génération Nomade

Être nomade : le mouvement d’une génération

  • GUILLAUME : Ça fait 10 ans que je voyage, j’ai toujours voulu faire du dune buggy, « it’s bucket list time! ».
  • EB : Prêts!
  • EB : Pour moi, Génération Nomade, c’est un mouvement de société et le mot le dit : Génération.

Comment penses-tu que notre génération se distingue de la génération plus traditionnelle de celle de nos parents?

  • GUILLAUME : Notre génération, les milléniaux, on a envie de vivre maintenant. On a moins envie de, comme on dirait en bon québécois de : « piler pour les années futures ». On a envie de vivre, de mordre dans la moelle, de saisir le moment présent, mais maintenant!
  • GUILLAUME : On n’a pas envie de travailler 60 ans dans une job qu’on n’aime pas ou moins, pour pouvoir vivre plus tard. Plus tard, eh bien, ça sera d’autre chose. On va tout le temps trouver une façon parce que je pense que notre génération est extrêmement débrouillarde. On va trouver une façon de se faire un futur, de se faire des assises pour plus tard. Nous autres, ce qui nous marque, ce qui nous différencie, la génération nomade, c’est qu’on a envie de vivre maintenant. De voyager, parcourir le monde, rencontrer de nouvelles personnes.
  • GUILLAUME : J’ai envie de mourir fatigué. J’ai envie de mourir comme : « Ayoye! J’ai eu une méchante bonne run! ». J’ai envie de léguer ces expériences-là à mes enfants, qu’ils puissent dire la même chose et qu’ils puissent en vivre encore plus que moi.
  • EB : Ça c’est ce qu’on appelle, vivre maintenant! Wow! Pour de vrai Guillaume, je ne m’attendais à rien de moins qu’un épisode haut en couleur avec toi, je n’ai pas été déçue. Le flyboard et là on vient de rayer de ton « bucket list» le buggy, c’était fou!
  • GUILLAUME : Pour vrai les activités de BluTours à Bali, c’était juste épique!
Team Dune Buggy - Épisode 4 : à Bali – Génération Nomade - Nomad Junkies
Photo : Génération Nomade

Eb : «Comme tout bon voyage, celui-ci avec Guillaume à Bali est en train de me changer. J’apprends tranquillement à pousser mes limites, à mieux m’écouter, à être fière de mes accomplissements et mieux choisir mes mots par rapport à mon mode de vie. Comme l’a dit Guillaume, je ne suis pas chanceuse d’avoir choisi de vivre ces expériences, je travaille fort pour savourer tous ces moments, mais je me considère quand même chanceuse d’être entourée d’aussi bons amis avec qui je peux les partager!»

Pour moi voyager c’est de s’imprégner de l’autre, c’est de découvrir, de rire, de pleurer. C’est un moment pour célébrer la vie. J’ai envie de mordre dedans, de vivre pleinement, pour moi, c’est ça les voyages – Guillaume Sans Destination

✩ Pour tous les autres épisodes de cette websérie ✩

Safia Dodardhttps://www.nomadjunkies.com
Je voyage parce que je suis accro au mode de vie nomade . J'ai quitté mon emploi en agence de pub pour explorer le monde, d'abord en backpack solo et maintenant avec ma petite famille. Rejoins notre communauté de nomades sur Facebook, Twitter et Instagram.
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