J’ai commencé à voyager de façon très régulière il y a quatre ans : cela pourra paraître récent pour certains, une éternité pour d’autres… Mais cela m’a permis, comme tout voyageur qui se respecte, de perdre pas mal de choses! Et tu seras peut-être étonné, mais ce n’était pas forcément négatif comme expérience…
Mais au fait, qu’est ce que j’ai perdu au juste?
1. Mon matérialisme
C’est une idée répandue : beaucoup de femmes sont plus matérialistes que les hommes… Prendre soin de soi, acheter de nouveaux vêtements, se découvrir une passion pour la déco, arrêtons de nous mentir, quand on pack notre valise ou notre sac à dos pour partir en voyage, l’expérience est souvent plus compliquée pour nous.
Voyager m’a fait perdre une partie de ce matérialisme. La première étape, ça a été l’achat de mon backpack (ô mon amour), il y a un an : capacité de 50 L, ça réduit considérablement ce qu’on peut y mettre!
Ensuite, le voyage m’a montré que se maquiller en voyage, emporter 124 vêtements différents, personne ne le remarquait, sauf moi (et mon dos, qui souffrait le martyr). Depuis, mon backpack pèse bien moins lourd et je me prends bien moins la tête, tout en restant féminine!
2. Mon non-sens de l’orientation
Partir en voyage, c’est avoir la volonté de se perdre un peu, je suis sûre que tu es d’accord là-dessus. Mais bon, si je pouvais éviter de me retrouver perdue sans eau ni nourriture au fin fond de la jungle amazonienne, ça serait pas mal. Moi qui avait très peu de sens de l’orientation, partir en voyage itinérant (dans des pays où l’accès à internet est quasi impossible, par exemple, comme à Cuba) m’a appris à lire une carte, à me repérer, à me forcer à retenir le nom des rues, à toujours savoir où se trouve le nord! Et tout ça sans avoir emporté une boussole…
Et mine de rien, je me sens bien plus débrouillarde et indépendante depuis que je ne me perds plus tout le temps! ☺
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3. Mon addiction aux réseaux sociaux
Soyons clairs, j’aime toujours aller checker mes réseaux sociaux! Mais un voyage, c’est un «réseau social» à lui tout seul : il y a une multitude de personnes à qui parler, une infinité de paysages à découvrir, beaucoup plus d’interactions à créer avec le monde extérieur. Voyager m’a montré qu’être en rechercher constante d’un spot Wi-Fi ne m’apportait rien, à part de l’énervement et une perte de temps considérable!
À Cuba, par exemple (encore là-bas?!), je savais qu’il n’y avait que très peu d’accès internet et, du coup, je n’ai pas cherché à me connecter. J’ai donc vraiment découvert la sensation d’être coupée du monde pendant une semaine entière. Et il faut se le dire: de nos jours, ça devient assez rare! C’était une sensation bizarre et agréable à la fois, qui m’a permis de mieux apprécier mon voyage.

4. Mon manque de confiance en moi
J’aurais également pu appeler cette catégorie «Ou comment cultiver le je-m’en-foutisme». Lors de mon deuxième voyage au Vietnam, j’ai rencontré beaucoup de personnes de plein d’horizons différents et dont les points de vue étaient, bien sûr, loin d’être tous les mêmes! J’ai appris à assumer mon opinion et à ne pas écouter les commentaires qui n’étaient pas constructifs.
Depuis, ma mère a enfin compris qu’elle ne m’empêcherait pas de partir en tour du monde et j’ai bien moins de personnes négatives dans ma vie. Qui a dit que le voyage n’était pas une leçon de vie? 😉
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5. Mon ancienne moi
Eh oui. En voyage, je me suis perdue dans tous les sens du terme. Je me suis perdue pour finalement mieux me retrouver et pour découvrir qui j’étais. Et quand ça nous saute aux yeux, ça paraît tellement évident.
Je ne regrette pas du tout de m’être perdue : j’aurais pu me découvrir réellement beaucoup plus tard, à 40 ou 50 ans. Finalement, ça m’est arrivé à 20 ans et tout ce que je me dis, c’est que j’ai encore plein de belles années à découvrir qui je suis en voyageant.
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